Cours pour la 4ème sur les figures de style (2).
- Les figures d’insistance
Une figure d’insistance consiste à mettre l’accent sur un ou plusieurs éléments du discours pour attirer l’attention du lecteur sur le développement d’une idée, l’expression d’un sentiment, les traits d’un personnage, l’atmosphère d’une scène de vie…
- L’anaphore
« Il n’y a pas d’amour qui ne soit à douleur,
Il n’y a pas d’amour dont on ne soit meurtri,
Il n’y a pas d’amour dont on ne soit flétri. »
Louis Aragon, Il n’y a pas d’amour heureux
L’auteur répète l’expression « Il n’y a pas d’amour » pour accentuer le fait que l’amour est accompagné de douleur et de peine.
Cette figure de style consiste à répéter un même mot, une même expression au début d’une phrase, d’une strophe ou d’un vers. C’est un procédé d’amplification rythmique qui met l’accent sur une idée pour exprimer une obsession ou pour persuader.
- L’hyperbole
« Pas un mot : ce n’est pas difficile, n’est-ce pas ? Chacun de nous a assez à faire avec lui-même.
Je crois que je pourrais rester dix mille ans sans parler. »
Jean-Paul Sartre, Huis clos (Le bourreau)
Ici, l’auteur emploie volontairement un vocabulaire excessif pour exagérer la longueur du temps : « dix mille ans ».
L’hyperbole est la principale figure de l’exagération. Elle consiste à exagérer de manière excessive une idée, une réalité pour la mettre en relief, pour frapper l’imagination ou pour surprendre le lecteur.
- La gradation
C’est une forme d’énumération de mots, d’expressions ou groupes de mots qui respecte une progression croissante ou décroissante. Dans les deux cas, elle consiste à dramatiser ou à augmenter davantage la force de l’amplification.
- L’accumulation
L’accumulation ou énumération est une succession de termes de même nature grammaticale qui vise à approfondir et enrichir le propos. C’est également une figure d’amplification qui sert à accentuer une action, une situation, une description ou une émotion. Elle peut aussi accélérer le rythme du récit.
- Les figures d’atténuation
Elles consistent à atténuer certains termes dans un texte. Selon l’intention pour laquelle elle est employée, elle permet de rendre ces termes moins forts en adoucissant la réalité ou en les rendant plus évocateurs.
- L’euphémisme
L’euphémisme a pour but d’atténuer la portée d’une réalité violente voire déplaisante. Il permet ainsi d’adoucir le propos pour ne pas blesser le destinataire.
Il est très employé dans le langage courant.
Exemples : les non-voyants (= les aveugles)
S’éteindre (= mourir)
Lisser les effectifs (= licencier du personnel)
- La litote
En employant des mots contraires à sa pensée, l’auteur de cette réplique insiste sur l’intelligence du valet et sur la chance de la femme qui l’épousera. « …ce garçon-ci n’est pas sot » signifie en fait « ce garçon est intelligent » et « je ne plains pas la soubrette qui l’aura » signifie « j’envie la femme qui l’épousera ».
