Ménager l’atmosphère – Etude de cas – 5ème – Géographie
Le cas d’étude : La qualité de l’air à Prague.
- Une ville polluée, Prague accumulait les handicaps pollueurs.
- Mais les causes de la pollution étaient avant tout humaines.
- L’amélioration est nette aujourd’hui
Prague est la capitale de la République tchèque. Elle compte 1,2 million d’habitants, et c’est une destination touristique importante grâce à la richesse de son patrimoine historique et architectural. Pourtant, à la fin des années 1990, elle était la ville la plus polluée d’Europe.
Où en est la pollution pragoise ? Comment la ville y remédie-t-elle ?
I. Une ville polluée
1. Prague accumulait les handicaps pollueurs :
La ville de Prague était très polluée, elle subissait le phénomène de smog que l’on retrouve dans de nombreuses agglomérations dans le monde.
Le smog (de l’Anglais smoke, fumée, et fog, brouillard) : est un nuage de pollution qui stagne au-dessus de la ville, notamment quand il fait chaud.
Or, Prague bénéficie d’un climat continental, c’est-à-dire froid l’hiver et chaud l’été.
Les pics de pollution étaient donc nombreux. Non seulement le centre-ville était atteint, mais aussi le sud de l’agglomération où s’accumulaient les nuages de pollution. Cela s’explique par le fait que le site n’est pas très favorable car il est entouré de collines qui culminent à plus de 300 m d’altitude et qui empêchent le smog de se dissiper.
En 2012, la République tchèque a enregistré 5 500 décès causés par la présence démesurée de particules fines dans l’air. 1 839 personnes ont dû être hospitalisées pour ces mêmes raisons.
La question qui s’est rapidement posée, a été de savoir pourquoi, depuis plusieurs années, la République tchèque ne prend pas en considération les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé, selon lesquelles les limites des particules fines ne devraient pas dépasser 10 microgrammes par mètre cube. Sachant que le pays enregistre un taux de particules fines 2,5 fois plus élevé par rapport à la limite autorisée.
1. Mais les causes de la pollution étaient avant tout humaines :
Les principales causes étaient :
- Le lignite (sorte de charbon) utilisée pour le chauffage, rejetant des fines particules dans l’atmosphère.
- Les rejets des industries (héritées de la période soviétique, donc très polluantes).
- Les automobiles, vieilles (14 ans en moyenne) et mal entretenues.
II. L’amélioration est nette aujourd’hui
1. Des politiques efficaces :
La mairie et le gouvernement se sont mobilisés pour faire reculer cette pollution. Ils ont pris des mesures variées qui visent :
La circulation automobile, à l’origine de 80 % de la pollution :
- En favorisant le bus,
- En construisant un tunnel pour désengorger le centre-ville,
- En interdisant les très vieilles voitures et imposant des normes anti-pollution.
Le chauffage écologique et l’isolation.
Un dispositif très particulier et efficace :
La municipalité d’Ostrava, en Moravie du Nord, une des villes les plus polluées en République tchèque et en Europe, a pris, mercredi, une décision sans précédent en République tchèque : lorsque la concentration de smog dépassera les limites autorisées, les habitants de la ville pourront utiliser gratuitement les transports en commun.
2. Les résultats sont spectaculaires
Alors que Prague était la ville la plus polluée d’Europe, elle est aujourd’hui, 20 ans après, l’une des plus saines. La concentration des gaz toxiques a considérablement baissé, le nombre de jours d’alerte aussi, et le nombre de régions polluées décroit.
Remarque : En dépit d’une baisse relativement forte au cours des années 90, l’intensité des émissions de GES de l’économie tchèque est une des plus élevées de la zone de l’Europe. L’ensemble de l’économie se caractérise par un haut niveau d’émissions par unité produite.
Jusqu’à l’adoption de la stratégie nationale de développement, le principal cadre d’intégration de la politique environnementale et des autres volets de l’action publique, et de promotion du développement durable résidait dans la Politique environnementale de l’État.
Adoptée pour la première fois en 1995, cette résolution du gouvernement a été régulièrement mise à jour (en 1999, 2001 et 2004). Un des principaux objectifs de la révision de 2004 est d’assurer une meilleure articulation entre la gestion de l’environnement et la politique économique du pays, et de renforcer la coordination entre le ministère de l’Environnement et les autres services gouvernementaux
Conclusion :
Prague, héritant de la situation soviétique, était très polluée à la fin des années 1990. Aujourd’hui c’est une ville propre. Les mesures prises par le gouvernement et la mairie ont porté leurs fruits.