Dans tous les apprentissages chacun a ses facultés et ses difficultés. Lorsque l’on expérimente les apprentissages libres, l’adulte est un guide pour l’enfant et non un instructeur avec une méthode selon moi. Cela nous fait essayer plusieurs méthodes, plusieurs pédagogies, pour en prendre le meilleur pour chaque enfant selon le domaine étudié, le moment choisi et nos moyens bien sûr. Il est certain que le fait de faire, d’expérimenté est un des meilleurs moyens d’apprendre et ce pour tous les âges, surtout lorsque c’est dans un groupe de plusieurs personnes et que l’enfant explique à d’autres ce qu’il a fait. Mais il y a des domaines où nous ne pouvons faire d’expérience comme les notions basiques de conjugaison, l’histoire ou les notions abstraites par exemple.
Chaque personne en apprentissage a son rythme et ses capacités, celles-ci peuvent être visuelles, auditives, praxiques, sensorielles, ou par répétition (ou autres que je ne connais pas encore) ! Lorsque l’on apprend, on le fait souvent sans s’en rendre compte : un sujet nous plaît, nous lisons, essayons une expérience, calculons, traçons, dessinons, expliquons aux autres, questionnons des personnes compétentes, et là on maîtrise ! Pour plus tard se remettre en question parfois !
J’ai découvert les cartes mentales par internet dans les outils d’aide à la mémorisation pour tous les âges : pour l’école, le lycée, le monde de l’entreprise, l’ entrepreneuriat, les réunions… Le concept est assez simple : mettre les idées sur papier, les relier entre elles, avec de la couleur et un classement en branches d’arbre. Visuellement c’est très ‘joli’ et cela permet de voir tout un concept, une idée, une notion en une page !
Ce concept ce nome : Map Mind ou Carte Mentale, plusieurs sites internet y sont consacrés et sont très bien faits ; Certains vous propose des logiciels de réalisation de cartes mentales (mindmeister.com) . Elles ont été aussi crées et éditées par plusieurs maisons d’édition et vendues (mescartesmentales.fr ) . L’enseignement publique s’y met et les utilise (cndp.fr).
De mon côté, utiliser une carte mentale crée par une autre personne que moi m’a semblé moins productif. En effet, tout l’intérêt de cet outil selon moi est de ranger, classer, mettre des moyens mnémotechniques personnels selon son fonctionnement cérébral ! J’ai donc essayé d’expliquer l’idée aux enfants, en leur montrant des exemples tout fait, en participant à un atelier (lors du festival de l’école de la vie) et ils se sont appropriés l’outil. Ils ne l’utilisent pas encore de manière spontanée, je leur rappelle que cela peut les aider quand je remarque qu’ils butent sur une notion difficilement mémorisable, et ils s’y mettent. Mais il faut du temps pour que cela soit un vrai outil d’apprentissage autonome.
Nous avons essayé plusieurs fois, j’ai à chaque fois gardé leurs réalisations, car même si je trouvais que certaines étaient un peu ‘fouillis’, eux ils s’y retrouvaient !!! Et c’est ça qui est super, c’est que le résultat est bien plus facilement interprétable par celui qui l’a créé ! Les feuilles résultantes peuvent être plastifiées, cela ajoute une certaine fierté à l’enfant !
Les exemples les plus parlant dans nos années d’IEF (Instruction en famille), sont : l’histoire et ses personnages historiques (en complément du livre des siècles), les intelligences multiples, l’art et surtout la conjugaison. Bien sûr, nous aurions pu tout mettre en cartes mentales, mais le côté obligatoire de mise en œuvre de cette manière est contre productif.
A chaque carte la même mise en ouvre : un sujet, placé au centre de la feuille, sous forme de dessin coloré c’est encore mieux, des grosses branches représentant les thèmes principaux liés au sujet, chaque branche a une couleur, des sous-branches plus fines qui représentes les idées pures. Cela peut se faire en une fois si possible, mais j’ai remarqué que le fait de laisser poser la carte et d’y revenir quelques jours plus tard, mettait un peu de clairvoyance dans les idées des enfants. Lorsqu’il y a hésitation ou fatigue, ne pas hésité à remettre à plus tard, car c’est assez épuisant de poser sur papier toutes ses idées ! L’intérêt est d’aller au bout de son projet, mais il nous est arrivé de changer de méthode, il ne faut persévérer que si c’est positif bien sûr.
Exemple : conjugaison, le présent. Plusieurs branches : 1er groupe, 2ème groupe,3ème groupe, auxiliaire être, auxiliaire avoir, temps. Et dans ce cas les sous branches représente les terminaisons.
Quoi de mieux lorsque l’on pense tenir une belle idée que de monter l’exemple ! Alors je m’y suis mise, j’ai utilisé cet outil de carte mentale pour mettre en ordre toutes les activités réalisées par les enfants, les classer selon une mise en valeur de leurs compétences. J’ai utilisé pour ce faire, le principe des intelligences multiples, et j’ai retracé sur chaque branche les exemples d’ateliers faits. Ainsi, le jour de l’inspection, étant en unschooling, nous avions sur une page la vision de tous les savoirs travaillés, sur un format A3, coloré et très facilement lisible !
Ce grand format a un peu apeuré les enfants, mais je les ai rassuré : l’inspection étant plus pour moi, sur mes compétences à mettre des moyens pour leurs apprentissages ainsi que sur le lien entre ateliers et socle commun, que ce document ne serait utilisé que par moi.
Cela a eu un effet positif, car bien sur les cartes mentales sont connues des service de l’inspection d’académie, mais surtout celles qui sont éditées par des grands groupes accompagnateurs des enseignements généraux. Le fait de chercher comment s’approprier cet outil, de le développer à notre façon et que les enfants sachent s’en servir a été très positif .
Chaque famille, chaque individu peut trouver dans la carte mentale un moyen de ranger ses idées, de créer un concept, ou toute autre application de la vie courante, aussi bien dans le noyau familial que l’extérieur. A expérimenter !
Elodie Agopian, @elo53die, pour Pass éducation