Manque de concentration chez l’enfant : nos conseils

Aide pour lutter contre le manque de concentration chez l’enfant

Votre fils ou votre fille semble souvent « dans la lune » ? Il ou elle rencontre des difficultés à l’heure des devoirs ? Autant de signes d’un manque de concentration chez l’enfant. Mais pas de panique, vous trouverez ici des clés pour l’accompagner et le faire progresser avec bienveillance, en respectant ses rythmes biologiques.

Capacité d’attention chez l’enfant : décryptage et enjeux

Être concentré, c’est « occuper entièrement son esprit, son attention à faire quelque chose », selon le dictionnaire Larousse. Vous constatez des signes de distraction chez votre jeune ? Ne vous inquiétez pas trop rapidement. En effet, chacun réagit différemment face à une activité qui requiert du temps et de la patience. Différents paramètres entrent en jeu, ce qui explique des variations de comportement entre enfants du même âge. Néanmoins, une certaine vigilance reste essentielle, car un déficit de concentration peut mettre en difficulté votre fils ou votre fille, tant au niveau social qu’au point de vue scolaire.

Connaître le temps de concentration selon l’âge de votre enfant

La durée de concentration varie avec l’âge et le développement de l’enfant

  • Avant 3 ans : moins de 10 min.
  • De 3 à 6 ans : 10 à 20 min.
  • De 6 à 10 ans : 30 min.

Détecter les signes d’un déficit d’attention

Voici quelques signes de difficultés pour se concentrer :  

  • Il ne mène pas à bien une activité.
  • Il se déconcentre facilement.
  • Il bouge beaucoup.
  • Il ne reste pas assis.
  • Il n’aime pas le travail scolaire.
  • Il oublie ses affaires.

Anticiper les conséquences d’un trouble de la concentration 

Les impacts concernent aussi bien le jeune que son entourage. Une spirale négative se déroule ainsi autour de lui :

  • Il perd confiance et il se referme sur lui-même par peur du jugement des autres.
  • Il devient apathique ou colérique et se met en position de défense.
  • Il s’isole ou il est exclu par ses pairs.

En tant qu’élève, il peut rencontrer des difficultés d’apprentissage en classe. Certains troubles cognitifs pénalisent significativement une réussite scolaire. C’est notamment le cas des « dys » comme la dyslexie ou la dyspraxie.

Connaissance des facteurs aggravant le manque de concentration chez l’enfant

Simple étourderie ou perturbation plus profonde de l’attention ? Voici des pistes à explorer pour identifier la source possible des troubles.

Ses besoins physiologiques ne sont pas respectés

Il manque de sommeil

Les besoins en sommeil fluctuent selon le stade de développement. Le site AMELI précise les durées moyennes de repos préconisées par tranche d’âge :

  • 0 – 6 mois : 16 à 17 heures.
  • 6 mois – 3 ans : 12 heures.
  • 3 ans – 6 ans : 10 heures.
  • 6 ans – 12 ans : 9 heures.

Il manque de sécurité affective

En cas de tension dans la sphère familiale ou à l’école, l’enfant sera préoccupé. Les situations conflictuelles influent négativement sur sa capacité à s’ouvrir à de nouveaux apprentissages.

Son régime alimentaire n’est pas équilibré

Pour information, l’INSERM préconise de :

  • Consommer des fruits et légumes et des légumineuses.
  • Limiter les produits sucrés, salés et transformés. 
  • Boire de l’eau régulièrement.
  • Pratiquer une activité physique.

Des troubles sensoriels perturbent ses apprentissages

Une baisse de l’audition ou de la vue peuvent expliquer une perte d’attention. Votre médecin traitant est le mieux placé pour diagnostiquer un problème de ce type. Parlez-en avec lui.

Un désintérêt pour l’activité proposée

Plusieurs raisons expliquent un manque d’intérêt pour une tâche :

  • L’activité est inadaptée à sa maturité.
  • Il n’est pas disponible intellectuellement à ce moment-là. Autrement dit, il a autre chose en tête.
  • Le moment de la journée correspond à une baisse d’attention pour lui.

Comment aider un enfant qui a un problème pour se concentrer ?

En installant un cadre affectif sécurisant pour l’apprentissage

Créer des routines pour fixer des repères

  • Horaires de coucher et de lever réguliers.
  • Repas à heures fixes.
  • Règles de vie posées clairement.

Accompagner avec bienveillance ses apprentissages

Valoriser ses réussites et parler calmement : une attitude rassurante pour favoriser l’estime de soi.

Avoir des attentes cohérentes

  • Parler simplement.
  • Ne pas multiplier les demandes simultanées.
  • Confier une tâche à la fois s’il est jeune.

En lui laissant un espace de liberté

Permettre à votre fille ou votre fils de choisir ses activités et ne pas s’étonner s’il recommence plusieurs fois la même tâche. Il est en train de se construire en tant qu’être humain.

En préservant des bulles de calme dans sa journée

Éviter l’exposition aux stimulations sonores et visuelles et limiter l’accès aux écrans.

En pratiquant une activité physique régulière avec lui

  • Marcher pour s’oxygéner.
  • Aller au parc pour se « défouler » et se sociabiliser.
  • L’inscrire à un sport favorisant la maîtrise de soi : yoga, judo, etc.

Activités qui améliorent la concentration chez l’enfant

En autonomie

  • Rêver : placer des coussins ou un fauteuil douillet, dans sa chambre ou dans le salon.
  • Dessiner : mettre du matériel à sa disposition, idéalement dans un espace dédié.
  • Lire : agencer un coin lecture avec des ouvrages adaptés à son âge.
  • Imiter : constituer une malle à déguisements, pour qu’il puisse créer, imaginer.
  • Jouer : prévoir un espace avec des puzzles, des jeux de construction.

Avec vous

  • Pour les plus jeunes :
    • Écouter une histoire lue par un proche.
    • Jouer au mémory.
    • Manipuler et expérimenter (pâte à modeler, gommettes, petits bricolages).
    • Activités d’éveil.

⭐ À découvrir : nos ateliers sensoriels Montessori.

  • Pour les plus grands :
    • Se divertir autour d’un jeu de société, apprendre à suivre une règle et à attendre son tour.
    • Cuisiner ensemble.
    • Regarder un film en famille.

Avec d’autres

  • Pratiquer un sport collectif.
  • Danser pour s’exprimer.
  • Peindre ou réaliser des compositions artistiques.
  • Chanter.

🧡 Retrouvez les comptines de l’école.

Bonnes pratiques pour aider votre enfant à se concentrer pour les devoirs

  • Travailler dans un environnement calme, en limitant les sources de distractions.
  • Démarrer de bonne heure pour ne pas générer de tensions.
  • Limiter la durée pour ne pas qu’il se lasse et s’épuise.

Et s’il s’agissait d’un TDA/H ?

En France, il y aurait 3,5 à 5,6 % des jeunes scolarisés souffrant d’un TDA/H, c’est-à-dire d’un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. Le vôtre est peut-être concerné, mais comment le savoir ?

Le bon réflexe : consulter un expert de la santé

Seul un professionnel pourra poser un diagnostic. Lors d’une visite médicale, échangez avec votre médecin de famille. Il dispose des compétences nécessaires pour effectuer un bilan. Il identifiera les accompagnements ou les traitements éventuels à mettre en place.

Une aide bienvenue : identifier les contextes dans lesquels votre enfant est distrait

Pour aider le praticien à poser le diagnostic, notez les moments de la journée ou les circonstances dans lesquelles votre fils ou votre fille est en difficulté. N’hésitez pas à en discuter avec l’équipe éducative de l’école. Elle fournira des observations complémentaires à communiquer à votre médecin traitant.

Source de stress pour les parents, l’hyperactivité ou le manque d’attention se solutionnent souvent avec le temps. Faites appel à des professionnels si vous avez un doute ou si cela vous pèse. Quoi qu’il en soit, vous ne commettrez pas d’erreur en respectant les besoins physiologiques de votre enfant et en l’entourant de votre confiance et de votre affection.

 



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