Les 5 astuces pour vivre au mieux l’IEF (Instruction En Famille) avec des bébés dans la fratrie 

Toutes les configurations sont possibles en IEF (Instruction En Famille), un seul enfant, plusieurs enfants, certains en IEF, d’autres scolarisés, des bébés et des enfants, un mix de tout ça, peu importe, il y a de tout. Ici on va parler des cas où des bébés, des tout petits sont présents dans la fratrie. 

Se lancer dans l’IEF implique une quantité de choses à prendre en charge pour les parents d’enfants concernés par l’instruction obligatoire. Mais, cela ne s’arrête pas là lorsque la fratrie est riche en âges différents, notamment lorsqu’il y a, en plus du reste, des bébés ou des tout-petits dont il faut s’occuper. Pour eux, les apprentissages ne sont pas obligatoires mais la présence du parent, elle, l’est ! 

Si l’on souhaite préparer des activités pour les plus grands, il n’est pas possible d’oublier les plus petits. Souvent ils souhaitent participer ou, au contraire, faire totalement autre chose, mais, malheureusement l’adulte lui, ne peut pas se couper en deux, il va falloir concilier tout ça. 

Profiter des siestes 

Pour les bébés et les plus jeunes qui siestent encore, les siestes sont justement le moment propice pour partager une activité, un apprentissage ou tout simplement être disponible complètement pour les enfants plus âgés. Des siestes, même courtes, permettent de limiter le temps de concentration qu’une activité peut demander à l’enfant. C’est aussi le moment idéal pour pratiquer une activité délicate ou trop dangereuse pour les plus petits, et ainsi éviter de malencontreuses dégradations ou mise en danger des plus jeunes (on évite aussi, par la même occasion, la contrariété des plus grands qui auraient pu voir leur activité saccagée par l’enthousiasme des plus petits).

Doubler et simplifier 

Un jeune enfant à envie de participer, souvent, de toucher, d’explorer. Préparer une activité pour les plus grands peut se faire en anticipant et en prévoyant la même activité en version simplifiée pour les plus petits. Les plus jeunes seront probablement attirés principalement par le matériel que les plus grands toucheront. Ce sera pratique alors, d’avoir des objets en double, oui, c’est un petit investissement, mais qui apporte tellement d’apaisement ! Ainsi, chacun aura son matériel, et tout le monde peut effectuer l’activité à sa convenance. De la pâte à modeler, des crayons, des règles, des cahiers, des gommettes, etc. Ce qui compte, on sera d’accord c’est que chacun puisse s’activer et profiter. Ce qui compte c’est que les journées et les apprentissages se fassent avec un maximum de plaisir, que l’ambiance soit apaisée, que chacun y trouve son intérêt.

Prioriser les besoins des tout petits 

Selon l’âge des enfants, leur capacité à patienter peut-être tout à fait différente. On retient que, plus l’enfant grandit, plus il deviendra facile pour lui d’attendre avant de voir ses besoins comblés. Un bébé ou un tout petit enfant, s’il vous demande quelque chose, sera incapable de différer sa demande, il vit dans le parfait instant présent. Si sa demande n’aboutit pas, le tout petit risque de ne pas pouvoir vous laisser réaliser une activité avec les enfants plus grands. Et là, il devient inutile et contre-productif de lutter et d’entrer en conflit. On tentera donc au maximum de remplir les réservoirs des plus petits, en priorité, pour qu’ils soient capables de vous laisser disponible pour d’autres activités. Une tétée qui ne peut pas attendre, un besoin d’exploration ou un besoin d’échanges avec son parent, le tout petit se sentira probablement plus apaisé après un moment, même court, qui lui aura été entièrement consacré.

Aménager un lieu adapté à tous 

La pièce dans lequel les enfants passeront beaucoup de temps doit être un lieu adapté au plus près de leurs capacités où chaque âge peut y évoluer sans difficulté et sans danger. Des tables basses, des petites chaises bien sûr, mais aussi des étagères basses ou tout simplement un maximum d’accessibilité au sol. Pour les bébés, on n’hésite pas à placer de longs et grands tapis de sol, des miroirs, un petit coin pour des objets spécialement adaptés aux plus petits. On module, on pense à chaque enfant, à chaque taille, à chaque capacité et aux dangers bien entendu liés à chacun. Cela permet aux enfants, quel que soit leur âge, d’être à la hauteur de leur lieu de vie, d’être autonome sur un maximum d’actes et libérer ainsi l’esprit de chacun sans dépendre de quelqu’un pour attraper un cahier ou trouver le livre recherché.
Le top du top lorsque l’IEF est confié à une maman allaitante (ou pas d’ailleurs !) : on installe un coin cosy, un petit cocon moelleux, un matelas par exemple, des oreillers, pour s’installer confortablement durant les (longues et/ou nombreuses) tétées, tout en restant auprès des enfants plus grands, à portée de vue et à portée de questions.

Sorties adaptées 

Les lieux extérieurs, et parfois les ateliers auxquels peuvent participer les plus grands ne sont pas toujours adaptés aux plus petits. Souvent, le parent doit attendre à l’extérieur avec ses plus jeunes, parfois même avec des bébés. Avez-vous connu ça ? Rester, parfois en plein froid hivernal avec un bébé ou un tout petit, là, attendant que l’activité ou l’atelier se termine. Alors, cela me parait tellement évident de pouvoir proposer aux parents et frères et sœurs de pouvoir patienter dans un lieu calme et adapté à la météo. N’hésitez pas ! Lors de l’inscription de l’enfant à l’activité, demandez où vous pourrez patienter ou s’il leur est possible d’aménager ou de mettre à disposition une pièce ou un petit coin pour les familles qui patientent.
Un allié de taille, partout et à tout moment : le portage en écharpe ! Où que vous alliez, votre bébé vous suivra, et cela peut rester confortable pour tout le monde : portage pour s’endormir, portage pour se promener, portage pour allaiter ou câliner, on sort ainsi avec toute la fratrie.

On retient de tout ça, qu’il faut penser à toutes les tailles et aux besoins associés, on pense aussi au confort du parent et le quotidien peut devenir fluide quel que soit la fratrie. 

 

 

Sandra Ferreira, fondatrice du blog Des Cendres à l’Or, pour Pass Education