Lecture suivie – Conte détourné avec les questionnaires – Cm1 – Cm2 : La Belle et le Bête
Chapitre 1 : Belle entre dans le château
Savez-vous d’où vient l’expression avoir « un petit pois à la place du cerveau » ?
Tout a commencé par la rencontre imprévue entre la Belle et le Bête, tels qu’on les appelait au village. Ce jour-là, Belle recherchait son père perdu dans la forêt et capturé par celui qu’on nommait l’horrible bête. Elle s’en souvenait encore dans les moindres détails.
Elle avait vu de loin les grandes grilles entourant le château. Elle était entrée dans la maison en criant le nom de son père et c’est à cet instant qu’elle avait vu cette forme et entendu ses cris. Elle ne savait pas à quoi ressemblait le maitre de maison, seule sa voix avait résonné et lui avait fait très peur. Et pourtant, elle avait demandé que l’échange se fasse pour le sauver.
« Papa, je t’aime ! » avaient été ses derniers mots à celui qu’elle aimait plus que tout.
Et ils s’étaient quittés définitivement.
Elle qui aimait sa liberté, se retrouva rapidement emprisonnée à la place de son père chéri. Heureusement que la maison avait une bibliothèque remplie de livres de tous types. Se cultiver lui permettait de penser à autre chose qu’à sa solitude.
Elle soupirait à présent. Et une larme se mit à couler.
– Pourquoi pleures-tu jolie dame, avait dit une petite voix fluette.
– Mais qui est là ? Je deviens folle peut-être ?
– Non madame, c’est moi, coucou je suis là je m’appelle Zip !
Belle n’en revenait pas, une petite tasse lui parlait.
– Tu ne rêves pas je t’assure, ici tous les objets parlent, tu voudrais que je te présente ?
Belle acquiesça sans grande conviction.
Elle fit ensuite la connaissance de Madame Samovar, la maman de Zip ainsi que de Lumière et de Big Ben, le chandelier et l’horloge.
Lumière lui proposa un dîner chantant le soir même pour apprendre à faire connaissance avec tout le reste de l’équipe, alors que Big Ben murmurait que le maitre ne serait pas content.
Et la fête commença. Madame Samovar avait mis les petits plats dans les grands, tout le monde était en tenue de cocktail et chantait. Le bruit des claquements de mains se fit malheureusement entendre jusque dans la chambre du Maitre, qui descendit en courant sans même se couvrir le visage. Il se mit à hurler le mot silence à plusieurs reprises.
Chapitre 2 : La rencontre entre la Belle et le Bête
– Ooooh ! hurla au même moment Belle, mais vous n’êtes pas un monstre, vous ressemblez à un homme normal. Pourquoi vous appelle-t-on le Bête au village ? Pourquoi vous cachez-vous ?
Toujours aussi curieuse, elle posa plusieurs questions sans attendre les réponses.
– Je ne sais pas, je ne peux pas réfléchir, mon cerveau a l’air d’avoir disparu, répondit brièvement l’homme. Maintenant, taisez-vous tous je souhaite me reposer.
– Un cerveau ne disparait pas, vous ne lisez pas ? Cultivez-vous dans votre bibliothèque, votre cerveau a besoin de savoir, aidez-le à …
– Savoir quoi ? Cela ne sert à rien, coupa le maitre. Le savoir c’est pour les nuls, ceux qui veulent faire leur intéressant, ceux qui ont un physique désavantageux.
– C’est vrai qu’il est bel homme se dit Belle, mais tout de même il a l’air si bête … Bête pour dire autant de bêtises…. Et elle enchaina.
– Vous me rappelez un homme du nom de Gaston dans mon village, seuls ses muscles comptaient, il ne parlait que de sa force et cognait tout obstacle. Il était si stupide, si bêêête !
– Eh bien, il ne doit pas avoir de cerveau comme moi ! répondit le maitre, en baissant la tête.
Et la soirée prit fin rapidement sans explication.
Souvent, le maitre disait : 2 + 2 font 22, que tous les poissons sont carnivores, que les chats aboient et les girafes miaulent, que le soleil doit briller la nuit car il fait trop noir et la lune la journée car il y a trop de lumière…
Toutes les discussions finissaient par des disputes. Belle n’en revenait pas d’entendre ce genre de sottises :
– Oh la la, j’ai mal à la tête, tous vos raisonnements n’ont ni queue ni tête, disait Belle, désespérée.
– Mes raisonnements n’ont ni queue ni tête et moi toujours pas de cerveau, répétait inlassablement le maitre de maison.
Ce soir-là, Belle était tellement énervée, qu’en se dirigeant vers l’escalier, elle rata une marche. Avec une habilité et une rapidité exceptionnelle, le maitre la rattrapa avant qu’elle ne dévale tous les escaliers. Belle éprouva un sentiment de sécurité dans ses bras musclés qu’elle n’avait jamais connu. Quelle force physique se dégageait de cet homme.
Le maitre rentra dans sa chambre et laissa Belle seule, pensive.
A chaque dispute et comme pour se faire pardonner, il lui envoyait des roses cueillies dans son jardin.
– Quel homme galant et attentionné, comment a-t-il deviné mes fleurs préférées. Elles sont magnifiques.
Chaque matin, un petit déjeuner copieux était posé sur la table du salon accompagné d’une attention différente et savamment choisi.
– Merci à madame Samovar pour tous les petits déjeuners que vous me préparez et ces petites attentions sont très touchantes.
– Mais c’est le maitre personnellement qui s’en occupe. Maman participe juste dans le conseil des petits cadeaux offerts.
– Zip !! avait crié sa mère, tu ne peux pas tenir ta langue…Le maitre ne voulait pas dévoiler ce secret.
Zip se mordit la langue quand il se rendit compte de son erreur.
– C’est contagieux la bêtise ici, maman, dit-il en plaisantant, ce qui fit bien rire Belle.
Depuis quelques temps, le regard de Belle porté sur le maitre avait changé. Toutes ces attentions, toute cette force qu’il avait en lui, avait radouci Belle dans son jugement.
Maintenant, il fallait qu’elle comprenne ce mystère et était prête à passer à l’action pour tout découvrir.
– Pourquoi le maitre répète-t-il souvent qu’il n’a plus de cerveau ? ne cessait de s’interroger Belle.
Elle demanda pour commencer, des explications à ses hôtes. Personne ne voulut lui en donner. Elle chercha dans la bibliothèque, la cuisine, le salon, le sous-sol et même le jardin. Elle ne trouvait aucune réponse à ses questions. La dernière pièce à fouiller était celle du maître, mais elle n’était pas certaine de vouloir y rentrer.
Belle ne pouvait plus attendre, cela faisait une semaine entière qu’elle tournait en rond cherchant à résoudre l’énigme du cerveau.
Chapitre 3 : Le mystère est levé
Un jour, elle proposa au maitre un jeu de cache-cache, celui-ci accepta en rechignant un peu.
Belle en profita pour se cacher dans les moindres recoins de la maison et finit par entrer dans la chambre interdite.
C’est ainsi qu’elle se glissa discrètement dans la chambre sombre à pas de loup, espérant enfin découvrir la vérité. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle aperçut, posée sur une table, une cloche transparente, qui contenait apparemment un cerveau humain de la grosseur d’un petit pois.
– Un cerveau qui ressemble à un petit pois ? se demanda-t-elle. Étrange tout de même. Mais quel rapport avec le maitre ? S’exclama-t-elle. Il est vrai qu’on peut avoir un petit pois à la place du cerveau mais encore faut-il connaitre cette expression !
En parlant à haute voix, elle n’avait pas remarqué le maitre de maison derrière elle. Il la fit sursauter en répondant :
– Je crois que c’est bien la seule expression que je connaisse dans mon malheur. Mais dis-moi petite fouineuse que fais-tu ici ? Tu me cherchais ?
– Oui, je vous cherchais…. Pourquoi ce tout petit cerveau se trouve-t-il dans cette cloche ? Un cerveau serait mieux dans un crâne…. Je n’en peux plus, je veux savoir ce qu’il se passe dans cette maison de fous et tout de suite ! hurla-t-elle. Belle s’énervait de plus en plus.
Big Ben entra, timide mais près à tout expliquer :
– Maitre, asseyez-vous s’il vous plait, je vais tout expliquer à Belle ».
Le Maitre s’exécuta et Belle en fit de même.
– Tout a commencé lorsqu’une vieille dame frappa à la porte, l’année passée, pour mendier. Notre maitre ouvrit de mauvaise humeur et lui hurla qu’il ne souhaitait plus qu’elle vienne demander quoi que ce soit dans cette maison car elle n’aurait rien, pas même un petit pois, et qu’il fallait être moins stupide pour comprendre le sens de cette phrase.
Pas 5 secondes ne se sont écoulées que le maitre perdit toute forme d’intelligence et qu’une cloche entourant un cerveau rétréci lui fut offerte.
– Ceci est tout ce que tu mérites, devenir aussi stupide que ta méchanceté. Un petit pois, remplacera ton cerveau, cela te donnera une bonne leçon.
– Un petit pois serait plus heureux dans la marmite de Madame Samovar avec le reste de ses amis petits pois ? coupa Belle, qui riait jaune.
– Un petit pois n’a pas d’amis, Belle, ça ne parle pas, ne crée pas de lien, c’est un légume.
– Je le sais ! coupa Belle qui regardait le maitre non plus avec des yeux remplis de colère mais pleins d’un amour nouveau qui commençait à naitre lentement.
– Le jour où une femme tombera amoureuse de toi, continua de raconter Big Ben, malgré ta stupidité, tu retrouveras tes capacités intellectuelles. Ton cerveau retournera dans ta tête et aura sa taille normale. Et le petit pois disparaitra de ton crâne.
Belle était choquée de ce qu’elle venait d’entendre.
Le maitre baissa les yeux de tristesse :
– Je ne serai plus jamais comme avant. Qui peut aimer quelqu’un comme moi.
– Pauvre prince, se dit Belle. Si une femme pouvait l’aimer….
Et son cœur se mit à battre plus fort dans sa poitrine en pensant à lui.
Les jours passaient et elle se rendait compte que depuis les révélations de Ben, le maitre espaçait de plus en plus leurs rencontres. Ses absences lui pesaient. Les journées passaient sans aucun intérêt.
Questionnaire – Chapitre 1 : Belle entre dans le château
Questionnaire – Chapitre 2 : La rencontre entre la Belle et le Bête
Questionnaire – Chapitre 3 : Le mystère est levé
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La Belle et le Bête – Cm1 – Cm2 – Questionnaire – Chapitre 1 pdf
La Belle et le Bête – Cm1 – Cm2 – Questionnaire – Chapitre 1 – Correction pdf
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