5 activités pour travailler les arts visuels sur le thème de l’Afrique
Explorer le thème de l’Afrique c’est l’occasion d’un travail riche sur le plan des arts visuels : couleurs chaudes, nuances de couleurs et dégradés, la silhouette, les ombres et le graphisme décoratif. Nous avons choisi de vous présenter 5 activités à mener avec vos élèves pour travailler les arts visuels sur le thème de l’Afrique en maternelle.
Les arts visuels dans les instructions officielles
Première étape du parcours d’éducation artistique et culturelle, la maternelle offre des occasions régulières et variées de pratiques artistiques. Ces situations permettent aux enfants de :
- développer du goût pour les pratiques artistiques;
- découvrir différentes formes d’expression artistique;
- vivre et exprimer des émotions, formuler des choix.
Durant les activités d’arts visuels en maternelle, vos élèves dessinent, s’exercent au graphisme décoratif, réalisent des compositions plastiques, planes et en volume. Ils observent, comprennent et transforment des images.
Les attendus de fin d’école maternelle
- Choisir différents outils, médiums, supports en fonction d’un projet ou d’une consigne et les utiliser en adaptant son geste.
- Pratiquer le dessin pour représenter ou illustrer, en étant fidèle au réel ou à un modèle, ou en inventant.
- Réaliser une composition personnelle en reproduisant des graphismes. Créer des graphismes nouveaux.
- Réaliser des compositions plastiques, seul ou en petit groupe, en choisissant et combinant des matériaux, en réinvestissant des techniques et des procédés.
Pour introduire votre cycle de travail sur l’Afrique de manière interdisciplinaire et permettre aux enfants de la situer, téléchargez nos dossiers thématiques :
👉les continents, jeux éducatifs
Travailler sur les pelages des animaux
Travailler sur l’Afrique permet de travailler sur les pelages des animaux. Après observation de photos, présentez Zèbre de Victor Vasarely à vos élèves.
Nous avons sélectionné quelques albums permettant de jouer avec les pelages :
- Zoum le zèbre, Sylviane Ganglof
- Zoo zinzin, Julie Clélaurin et Cyril Hahn
- À poil(s), Michaël Escoffier
- Peaux, Virginie Aladjidi, Caroline Pelissier et Emmanuelle Tchoukriel
- Youri le rhinocéros, Isabelle Lecomte-Depoorter et Laurent Crickx
- Pauvre Léonard, Gérald Rose
- Le roi crocodile qui voulait changer de peau, Linda Corwell et Ross Lindo
- L’histoire de la girafe blanche qui voulait ressembler à une vraie girafe, Florence Guiraud
Par exemple, Zoum le zèbre court si vite qu’il perd ses rayures. Vos élèves vont pouvoir lui rendre de diverses manières : collage de bandelettes de journal, de papier noir ou de codes barres, traces à la peinture ou à la craie grasse sur des gabarits de zèbres. Vous pouvez jouer à lui proposer d’autres robes en apposant le pochoir du zèbre devant un pull à rayures, une marinière ou des imprimés bariolés.
Pour la mise en valeur, réaliser un fond en remplissant une feuille de peinture noire rayée avec les ongles, une règle, un peigne, etc.
Un coucher de soleil dans la savane
Parmi les livres et photos que vous avez sélectionnés, profitez d’un coucher de soleil sur la savane pour évoquer les nuances de couleurs, les dégradés et les couleurs chaudes.
Faites remarquer à vos élèves que le paysage s’organise en 2 parties horizontales : une noire, une colorée. De quelle couleur est la partie colorée? Jaune. En regardant bien, il y a même du orange et du rouge. On dirait qu’elles se mélangent.
Sur une feuille à l’horizontal, faites leur réaliser une bande d’encre jaune en haut et une rouge au milieu. Avec un pinceau-brosse juste trempé dans l’eau, demandez leur de remplir la zone intermédiaire en utilisant. De la rencontre du rouge et du jaune naît le orange, dans des nuances variées.
Une fois l’encre sèche, faites-leur réaliser un baobab au pochoir en tamponnant de la peinture noire et remplir la partie basse avec la même peinture, pour représenter l’ombre et la nuit. Vous pouvez ajouter des ombres d’animaux.
Pour accompagner votre travail et introduire le baobab, exploitez l’histoire du Baobonbon, de Satomi Ichikawa.
Des masques africains
Munissez-vous de carton ondulé en grande quantité, de boîtes d’œufs, d’assiettes et boîtes en carton, de bouchons en plastiques, de bâtonnets, de bouchons de liège dont certains coupés en rondelles, de grains de café, haricots, fèves, lentilles, de colle blanche et de peinture.
Après observation de photos de fétiches et masques africains, déterminez les formes possibles et faites choisir à chacun la forme qu’il souhaite pour son masque. Vous pouvez utiliser une boîte de chaussures pour une forme rectangulaire ou du carton ondulé qui présente l’avantage de suivre la courbe du visage sans casser.
Les enfants choisissent et tracent la forme des yeux que vous découperez par la suite. Ils choisissent également, parmi le matériel à disposition et après essais successifs, les éléments à coller sur leur masque.
Dans une dernière étape, les enfants procèdent à la décoration : traits et pointillés, autour des yeux, sur les joues ou le front.
Du graphisme
Grâce à la lecture de Yakouba de Thierry Dedieu, Rafara de Anne-Catherine De Boel et de l’Afrique petit Chaka de Marie Sellier et Marion Lesage, vous avez observé et commenté des illustrations faites de graphisme, typique de l’art africain.
Établissez un répertoire graphique et décidez, ensemble, de vous entraîner à en réaliser. Invitez vos élèves à tracer de grandes lignes sur une feuille pour former différentes zones. Pour la première, faites leur choisir et appliquer une couleur qui évoque l’Afrique. Après toutes vos lectures et observations, ils devraient être à l’aise avec cette question. Demandez-leur ensuite de choisir un à 3 motifs graphiques à reproduire dans cette zone à la peinture noire. Procédez de la même manière pour toutes les zones, en demandant à ce que deux zones voisines contiennent des couleurs différentes. Ensuite, demandez-leur de choisir quelques motifs à entourer ou souligner de points blancs et quelques zones à recouvrir de peinture blanche partiellement.
Les motifs graphiques souvent représentés sont les suivants : ligne brisée (enchevêtrées ou non), ronds et ronds concentriques, ponts et U (enchevêtrés, superposés ou non), vagues, alternance de dessins simples : triangle, rond, zig-zag, etc.
Le magicien du boubou
Après lecture de Voyage au Sénégal, d’Anne-Laure Witschger, faites de vos élèves des “magiciens du boubou”. En confectionnant des robes, ils réinvestissent leur travail sur le graphisme en y introduisant des couleurs vives.
Vous pouvez tracer les femmes à habiller sur de la toile de jute et leur faire réaliser les boubous sur du tissu blanc en utilisant de l’encre pour teindre le tissu puis des pinceaux fins et de la peinture pour les motifs.
Vous pouvez également mener ce travail avec des feutres fins sur du papier, après avoir coloré les robes à l’encre.
L’aboutissement de ce travail peut être une semaine d’exposition dans la classe au cours de l’année. Ce projet pédagogique permet de faire cohabiter lecture, art, langues et d’ouvrir sur un projet en éducation au développement durable.
