Ce mardi 5 décembre 2023, Gabriel Attal, Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse de France dévoile les principales mesures qui seront prises à partir de 2025. Elles font suite à la consultation lancée en septembre dans l’objectif d’« accroître le niveau des élèves » et aux résultats de l’enquête 2022 du Programme International de Suivi des Acquis (PISA) de l’OCDE. Une réforme du brevet fait partie des dispositions fortes du plan annoncé, en voici le contexte et les grandes lignes.
Une baisse de niveau significative des élèves français en mathématiques
Le Programme International de Suivi des Acquis (PISA) de l’OCDE est devenu un outil de pilotage incontournable du système éducatif. Ce dernier compare depuis 2001 les scores des jeunes de 15 ans de 81 pays, en compréhension de l’écrit, mathématiques et sciences. Les résultats de l’enquête 2022, publiés ce 5 décembre 2023, ont révélé une dégradation importante et « historique » des performances des élèves français en mathématiques. Il dévoile, suite aux conclusions de l’étude, les mesures qui en découlent. Gabriel Attal souhaite, grâce à une réforme du Brevet des collèges, donner « du sens et de l’exigence » à ce diplôme.
Une nouvelle répartition entre le contrôle continu et les épreuves pour le Brevet 2025
Jusqu’à aujourd’hui, les notes des épreuves de l’examen du brevet comptaient pour 50 % de la note finale qui déterminait l’obtention du diplôme. À partir de 2025, ces dernières représenteront 60 % du verdict final.
Le contrôle continu, passe donc de 50 % à 40 % en proportion de la note finale. Il était jusqu’à présent calculé sur un total de 400 points, grâce à un système d’évaluation des compétences des élèves basé sur quatre appréciations. En 2025, ce sont les notes réelles obtenues tout au long de l’année qui seront prises en compte.
L’obtention du Brevet comme condition d’accès au lycée
La réforme vise également à faire du Brevet un « véritable examen d’entrée au lycée » comme l’a précisé Gabriel Attal. Pour le ministre, un échec au brevet signifie que le niveau requis pour accéder au lycée n’est pas atteint. Dans ce cas, à partir de 2025, les collégiens qui n’auront pas obtenu leur diplôme rejoindront une classe « prépa-lycée » pendant un an afin de renforcer leur niveau et combler les lacunes. Elle constituera une sorte de transition collège-lycée pour permettre à l’élève de pouvoir partir sur des bases plus solides.
Le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse de France souhaite également mettre fin, dès la session 2024 du brevet (et du bac) au système d’harmonisation des notes. Celui-ci permettait jusqu’alors de modifier une note pour l’obtention de l’examen. Ces annonces font partie des « mesures fortes » dont l’objectif est de relever le niveau des élèves français.