Le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a dévoilé un ensemble de mesures destinées à relever le niveau des élèves français. Cette réforme, baptisée « Choc des savoirs », suscite déjà de vives réactions et controverses.
Contexte : une chute inquiétante du niveau des élèves français
Dans la foulée de la publication du classement Pisa qui met en lumière les lacunes du système éducatif français, Gabriel Attal a présenté sa stratégie pour renforcer l’exigence des connaissances et redonner de l’autorité aux enseignants. Le constat est alarmant : malgré des progrès au primaire depuis 2017, le collège semble ne plus suffisamment faire progresser les élèves.
Mesures phares de la réforme « Choc des savoirs »
Introduction d’un examen, le brevet « Fondamentaux » au niveau CM2
La création d’un brevet « Fondamentaux » en fin de CM2 vise à valider les acquis des élèves en lecture, écriture et mathématiques avant leur entrée au collège. Ce nouvel examen remplacerait l’évaluation actuelle réalisée en début de sixième. Il serait accompagné d’un cahier de réussites permettant de suivre les progrès des élèves tout au long de leur scolarité.
Redoublement et dispositifs d’accompagnement
Le redoublement deviendrait une option plus systématique pour les élèves en difficulté à l’issue de leur année de sixième. Des stages gratuits seraient également proposés durant les vacances scolaires pour aider ces élèves à rattraper leurs lacunes.
Renforcement des enseignements disciplinaires au collège
Les nouveaux programmes au collège devraient être recentrés sur les matières fondamentales, avec la suppression des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) au profit d’heures supplémentaires dédiées aux disciplines majeures que sont le français, les mathématiques, l’histoire-géographie et les sciences. Des groupes de niveaux seront également mis en place.
Pour le brevet des collèges, des changement sont aussi attendus !
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Bac de mathématiques pour tous
L’introduction d’un bac de mathématiques obligatoire serait généralisée à l’ensemble des filières du lycée, afin d’inciter les élèves à poursuivre l’apprentissage des sciences tout au long de leur cursus.
Réactions mitigées face à ces annonces
- Les syndicats enseignants ont rapidement réagi avec scepticisme, soulignant notamment qu’une telle orientation vers le redoublement allait à l’encontre des recherches pédagogiques et risquait de stigmatiser encore davantage les élèves en difficulté.
- Certains parents sont plutôt favorables à la création du brevet « Fondamentaux » et au retour des heures dévolues aux matières principales, considérant que leurs enfants bénéficieraient d’un enseignement plus solide en vue de la poursuite de leurs études.
- D’autres observateurs redoutent que cette réforme renforce les inégalités entre les élèves et ne contribue pas à l’amélioration des conditions d’apprentissage et de travail des enseignants.
Quelle suite pour la réforme « Choc des savoirs » ?
Pour le moment, la mise en œuvre de ces mesures est prévue pour la rentrée scolaire 2024. Néanmoins, face aux réactions parfois virulentes des différents acteurs du monde éducatif, il n’est pas exclu que certaines dispositions soient amenées à évoluer dans les mois à venir.
