5 idées pour travailler la résolution de problèmes en CE2

La résolution de problèmes CE2 pratiquée autrement : 5 activités

Ah ! La résolution de problèmes en CE2 ! Un défi pour nombre d’élèves et leurs professeurs. Les premiers s’arrachent les cheveux sur des histoires de billes achetées, gagnées ou perdues. Les seconds, eux, épluchent les ouvrages pédagogiques, à la recherche de la méthode infaillible. Celle qui rendra leur classe capable de résoudre n’importe quel problème numérique. Si vous lisez ces lignes, c’est que vous appartenez à la deuxième catégorie. À défaut de vous proposer une solution miracle (qui n’existe pas), cet article vous présente cinq activités pour travailler la résolution de problèmes en CE2. Allons-y !

1/ Des petits exercices oraux pour entraîner à la résolution de problèmes en CE2

Au vu des mauvais résultats obtenus par les petits Français lors des évaluations nationales et internationales, il semble nécessaire de pratiquer de manière intensive la résolution de problèmes. L’activité que nous vous proposons vise à confronter chaque semaine vos élèves de CE2 à des situations problèmes simples. Comment ? En intégrant à votre progression de calcul mental de courts énoncés de problèmes oraux. Ainsi, si votre objectif hebdomadaire est d’amener vos élèves à connaître les tables de soustraction, voici un exercice à leur soumettre en séance 4 : 

La fleuriste a reçu 35 tulipes ce matin. 

Ce soir, elle en a vendu 20. 

Combien lui en reste-t-il ? 

D’ailleurs, la géométrie en CE2 peut être abordée de la même manière, sous forme de brèves activités rituelles. À condition, bien sûr, de prévoir des séances d’apprentissage propres à ce domaine des mathématiques.

2/ Un « atelier problème » spécifique et hebdomadaire 

Comme toutes les compétences, celles qui entrent en jeu lors de la résolution de problèmes doivent faire l’objet d’un apprentissage structuré et progressif. Voilà pourquoi une séance dédiée aux problèmes arithmétiques nous semble nécessaire, une fois par semaine.

Lors de ce cours, commencez par soumettre une situation problème à vos CE2. Chacun y réfléchit et cherche une solution, avant de collaborer avec un ou plusieurs camarades afin de répondre à la consigne. Puis une mise en commun permet de faire le point sur les stratégies de chacun. 

Dans un deuxième temps, les élèves s’entraînent à la résolution de problèmes. Certains, très à l’aise, sont totalement autonomes. D’autres ont besoin d’aide. À vous de prévoir les modalités les plus adéquates : aide individuelle, atelier dirigé avec les plus fragiles, tutorat entre élèves, groupes de besoins, etc.

Au cours de la séance, pensez à faire des mises en commun régulières. En procédant de la sorte, vous vous assurez que chacun s’engage dans l’activité et accède à la compréhension. 

Enfin, il est essentiel de terminer chaque séance par un moment d’institutionnalisation. C’est-à-dire par un temps où la stratégie apprise est explicitement formulée et gardée en mémoire. Nous parlons d’une mémoire collective, une trace écrite affichée en classe et servant de référence à tous les élèves.

3/ La manipulation et le récit au service de la résolution de problèmes

Sur le papier, tout paraît facile : vos CE2 suivent le déroulé de la séance et tout se passe sans anicroche. Vous le savez, il n’en est rien. Beaucoup de vos élèves auront besoin d’étayage. Ceux qui suivent sont à la fois ludiques et efficaces.

Jouer la scène et manipuler des objets

Vos élèves sont encore jeunes. Pour certains, se représenter mentalement une situation demeure difficile. Comprendre un énoncé de problème aussi. Alors, pour les aider, ayez recours aussi souvent que nécessaire à la manipulation de matériel : des jetons, de la monnaie, des cubes, etc. Certes, il faudra peu à peu se détacher de ce genre de soutien, car les mathématiques sont par nature abstraites. Mais cette solution se révèle aidante pour nombre de jeunes élèves. 

Parfois, il peut même être utile de faire jouer la scène décrite dans l’énoncé de problèmes. 

Prenons l’exemple suivant : 

Luc, Sacha, Amir et Théo vont faire du karting. 

L’entrée coûte 17 euros par personne. 

Combien devront-ils dépenser ?

Dans le cas présent, quatre élèves incarnent les personnages de l’énoncé et un cinquième tient le rôle du caissier. Les enfants, en payant chacun leur entrée, voient que le vendeur encaisse 17 € + 17 € + 17 € + 17 € ou 17 € x 4. Trouver le calcul à effectuer pour résoudre le problème devient donc évident.

Raconter l’histoire de l’énoncé de problèmes 

Vos CE2 sont pour la plupart obnubilés par vos attentes, ou du moins celles qu’ils imaginent : un ou plusieurs calculs et une réponse chiffrée sur le cahier. Dès lors, certains d’entre eux se concentrent là-dessus, prennent les données numériques et les associent au sein d’une opération. Multiplication, division, soustraction ou addition, peu importe. Ils font en sorte de remplir le contrat. 

Pour remédier à cet état de fait et les amener à se centrer sur la situation décrite, nous vous suggérons de demander à vos élèves de raconter l’histoire. Mais pas n’importe comment : sans citer les nombres fournis. Vous constaterez chez certains jeunes une meilleure capacité à modéliser.

4/ Des schémas en barres pour favoriser la modélisation

Les élèves de l’école élémentaire se heurtent notamment à la difficulté à modéliser. En effet, lorsqu’ils lisent l’énoncé de problèmes, ils ont du mal à l’associer au modèle mathématique dont il relève. 

Or, dans la plupart des cas, effectuer un schéma apporte une aide efficace. Cette procédure permet de visualiser les tâches à réaliser et les relations entre les nombres. Encore faut-il être capable de réaliser un schéma pertinent. Voilà pourquoi nous vous encourageons à enseigner de manière explicite la compétence « représenter ». 

Cet enseignement, prodigué lors des séances de résolution de problèmes, doit faire l’objet d’une réflexion collective de l’équipe pédagogique. Les professeurs ont tout intérêt à définir ensemble ce qui est enseigné chaque année du cycle 2 et du cycle 3. 

S’il existe plusieurs types de schémas utilisables en maths, le schéma en barres se révèle particulièrement intéressant. Pourquoi ? Parce qu’il s’applique à de nombreuses catégories de problèmes rencontrés en CE2.

Pour finir, voici quelques principes importants en matière de schématisation : 

  • Il n’est pas question d’imposer le recours aux schémas en barres. Seuls les élèves qui en ont besoin sont invités à utiliser cette stratégie. 
  • Des règles de représentations communes doivent être adoptées : taille des barres, signification du point d’interrogation, de la flèche, de l’accolade, etc.
  • Il est important, lors de la construction du schéma en barres, d’insister sur le sens de chacun des éléments.

5/ La construction d’une typologie de problèmes dès le cycle 2

Lors des séances de résolution de problèmes en CE2, l’enseignement de la schématisation en barres amène tout naturellement à établir une typologie de problèmes : 

  • les problèmes additifs de parties-tout ;
  • les problèmes additifs de comparaison ;
  • les problèmes multiplicatifs de parties-tout ;
  • les problèmes multiplicatifs de comparaison.

Résolution de problèmes CE2, les schémas en barre.

Ainsi, à force d’entraînement à la résolution de problèmes, les CE2 deviennent peu à peu capables de faire des analogies avec un problème de référence. À la lecture de l’énoncé, ils savent déterminer de quelle situation relève le problème : additive, multiplicative, de partages ou de groupements. 

Les activités présentées ci-dessus sont complémentaires les unes des autres. Leur mise en place hebdomadaire permettra la validation, dans les livrets scolaires, des compétences travaillées en résolution de problèmes au CE2.

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