Peur de l’école : comment aider votre enfant ?

Comment aider votre enfant qui a peur de l’école ?

Votre enfant a peur de l’école. Connaît-il l’école? Y est-il déjà allé? Peut-être est-ce juste une appréhension. La rentrée est passée depuis des mois maintenant mais ça ne passe pas, c’est toujours aussi difficile pour lui. Il se rend malade à l’idée d’aller à l’école. S’est-il passé quelque chose? Creusons l’affaire. Ça se passait bien avant, mais maintenant il ne veut plus en entendre parler. Les peurs de l’école sont multiples et ne sont pas à prendre à la légère. Pour permettre à votre enfant de profiter d’une scolarité épanouie, voyons dans cet article comment l’aider à surmonter sa peur de l’école.

Que se cache t’il derrière la peur de l’école ?

On entend souvent parler de phobie scolaire, mais qu’est ce que c’est exactement ? Y’a t’il une différence entre la peur d’aller à l’école et la phobie scolaire ? Tous les enfants n’ont-ils pas, à un moment donné, peur d’aller à l’école ?

Pour la plupart des enfants, aller à l’école est une joie. Beaucoup attendent cet événement avec impatience. Pourtant, la veille ou le matin du grand jour, la plupart des tout-petits ont peur de la rentrée à la maternelle, parfois au point d’exprimer un refus. C’est tout à fait normal, lors d’une situation nouvelle de ressentir de l’inquiétude. La rentrée scolaire ou un changement d’école est un bouleversement important dans la vie de votre enfant et il n’y a rien d’anormal à ce qu’il se montre anxieux à l’approche de l’événement ou pendant sa période d’adaptation. Cette peur, qui s’apparente davantage à de l’appréhension, est toute naturelle et disparaît après quelques minutes pour certains, quelques jours pour d’autres. 

Pour certains enfants cependant, le stress est si important qu’ils vivent une déchirure chaque matin durant des mois. 

Qu’est-ce qui peut bien lui faire aussi peur ?

Dans certains cas, l’enfant ne parvient pas à quitter sereinement sa famille, sa maison, ses repères, c’est ce qu’on appelle l’angoisse ou l’anxiété de séparation. Dans d’autre cas, les premiers temps voire des années entières se sont bien déroulées et c’est un accident de parcours à l’école qui a donné lieu à cette peur de l’école : harcèlement, agression, menace. Cette phobie scolaire s’apparente alors à un syndrome post-traumatique. Enfin, c’est parfois une pression scolaire de la part des parents (souvent de façon inconsciente) ou une difficulté scolaire rencontrée par l’enfant qui donne lieu à une peur de l’échec qui peut se traduire par une phobie scolaire.

Quels en sont les signes ?

Selon son âge et son degré d’anxiété, voire d’angoisse, l’enfant pleure, râle, se plaint. Parfois il a mal au ventre, la nausée, des maux de tête qui peuvent être intenses. Pour certains, cela peut aller jusqu’à l’apparition de troubles respiratoires ou des vertiges. Des symptômes qui peuvent être très forts les jours d’école mais qui disparaissent le week-end ou pendant les vacances. Il ne s’agit pas d’un caprice. De telles réactions physiques ont nécessairement une cause qu’il importe de trouver pour pouvoir y remédier.

Une peur passagère au moment de la rentrée ou pendant une période de remplacement de l’enseignant habituel, par exemple, est tout à fait compréhensible. En revanche, l’installation dans le temps de tels symptômes doit interpeller. Si malgré vos discours rassurants votre enfant ne semble pas parvenir à surmonter le cap et que cela devient handicapant pour lui, n’hésitez pas à consulter. D’autant plus qu’il n’existe pas de profil type du phobique scolaire. Les « bons » et les « mauvais » élèves sont tout aussi concernés. En effet, la difficulté scolaire telle que la dyslexie par exemple, mais également la précocité peuvent être à l’origine d’une prise en charge inadaptée et qu’il en découle une angoisse de l’échec, un sentiment d’inadaptation et pour finir une phobie scolaire.

Comment aider votre enfant à surmonter sa peur de l’école ?

En amont, avant sa première rentrée, un changement d’école ou d’enseignant, soyez rassurant. Ayez un discours positif envers l’école. Si votre enfant ressent vos réticences, il risque de les faire siennes. Pour commencer, considérez sa douleur, ses craintes, portez-y un regard bienveillant et une oreille attentive. Préférez lui répondre « je comprends que c’est difficile pour toi, je vois que ça t’inquiète » à « c’est rien, tu verras ». Exprimez-lui votre confiance en ses capacités d’adaptation et à gérer cette situation difficile à priori. Aidez-le à verbaliser ce qui lui fait peur. Demandez-lui ce qui pourrait se passer et voyez ensemble ce qu’il pourrait faire pour y faire face. Cette anticipation peut être rassurante pour lui. 

Si c’est la séparation avec vous qui l’effraie, réfléchissez avec lui à ce qui pourrait lui permettre de faire face : votre foulard avec votre parfum dans son sac (au cas où), un papier avec un bisou glissé dans sa poche, une photo de famille. Faîtes-le participer à trouver la solution pour l’aider à prendre conscience de ses ressources et de ses capacités à faire face. Évoquez avec lui le déroulement de sa journée sans vous, dans les grandes lignes pour l’aider à y trouver des repères : tu vas jouer dans la classe, faire des activités, jouer dans la cour, peut-être que vous allez chanter, la maîtresse va lire une histoire, tu vas manger à la cantine, faire la sieste, tu vas retourner jouer dans la classe puis ce sera l’heure que je vienne te chercher. Pendant ce temps, moi aussi je vais travailler et ce soir, on aura plein de choses à se raconter. En détaillant sa journée, vous l’aidez à comprendre que, c’est vrai, ça va être un peu long, mais qu’il est capable de faire face.

Vous pouvez aussi lui présenter des histoires d’école pour en discuter avec lui et le rassurer. Besoin de support pour ça? Pour discuter de la rentrée autour du monde et évoquer d’autres façons de voir l’école, téléchargez:

🌎la rentrée autour du monde

Ses manifestations physiques ne sont pas l’expression d’un caprice mais d’un réel mal être qu’il est important de prendre en charge. À l’inverse, ne cédez pas à ses larmes trop vite, « trop facilement ». Lui permettre de ne pas aller à l’école risque de l’en écarter de manière durable et le retour risque d’être très douloureux. Essayez de comprendre à quel moment ou depuis quand surviennent ces angoisses : le jour de la dictée ? Chaque jour de cours de maths ? Prenez contact avec l’enseignant et discutez ensemble : A-t-il repéré un changement de comportement de votre enfant avec lui ou les autres enfants ? Vis-à-vis du travail scolaire ? 

Parce que quelquefois, c’est une peur de l’échec qui se cache derrière une porte de l’école, pour le rassurer, fournissez-lui des outils qui pourront le sécuriser et imprimez-lui :

🍀sous main alphabet et sons complexes

Si, malgré toute votre attention, cette peur de l’école ne passe pas, prenez contact avec votre médecin.Il vous conseillera ou vous orientera le cas échéant vers un spécialiste pour apporter à votre enfant toute l’aide qu’il mérite.



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