Bavardage en classe : nos 7 solutions

Stop aux bavardages en classe grâce à ces 7 conseils

La gestion du bruit, et particulièrement des bavardages, est un problème récurrent pour le personnel enseignant. D’autant plus chez les professeurs débutants. Vous vous sentez concerné.e par cette problématique ? Vous cherchez des pistes efficaces afin de réduire le volume sonore pendant vos cours ? Vous êtes au bon endroit ! Découvrez dans notre article 7 astuces pour réduire les bavardages en classe.

1/ Instaurer une ambiance de classe paisible

Nos élèves fonctionnent par mimétisme. Si vous parlez fort, ils feront de même. Nous vous conseillons donc de vous adresser à eux d’une voix posée et assez basse.

Au départ, cela vous demandera beaucoup d’efforts. Car, naturellement, on a tendance à hausser la voix pour s’adresser à un auditoire.

Peu à peu, vous prendrez l’habitude d’adapter votre volume sonore. D’autant plus vite, d’ailleurs, que vous constaterez des effets sur l’atmosphère générale de votre classe. Vos élèves seront apaisés. Et vous aussi !

2/ Moduler sa voix pour rompre la monotonie

Vous avez le réflexe de crier pour couvrir le bruit ambiant ou attirer l’attention de vos élèves ? Stop ! Arrêtez tout et faites le contraire.

Lorsqu’un groupe d’enfants ne vous écoute plus, mettez-vous à parler à voix basse. Il remarquera aussitôt ce changement, se tournera vers vous et se taira. Un peu comme lorsqu’on est au restaurant et que, tout à coup, le silence se fait. Alors, vous cessez immédiatement votre discussion, non ?

De façon générale, veillez à varier le ton de votre voix. D’expérience, vous savez qu’un discours monocorde est ennuyeux. Or, un élève qui s’ennuie va décrocher et se mettre à bavarder.

Gardez à l’esprit qu’être enseignant, c’est être en représentation. Comme le fait un comédien de théâtre, vous devez captiver votre auditoire. Pour cela, votre voix est l’un de vos plus grands atouts.

3/ Rythmer et organiser ses cours

La meilleure manière de stopper les bavardages, c’est de faire en sorte qu’ils ne commencent pas, non ? Pour cela, analysez la situation. Quelles sont les raisons qui poussent vos élèves à parler à leurs camarades ?

Nous l’avons vu : des écoliers qui discutent entre eux, ce sont des enfants qui ont décroché. Vous n’avez plus leur attention. Par conséquent, il vous faut rebondir, vous adapter pour les faire revenir à vous.

C’est une règle importante à retenir lorsque vous préparez vos séances : rythmez vos cours. Alternez activités collectives et activités individuelles, moments d’échanges oraux et d’exercice écrits.

D’autre part, les temps de flottement sont source de bavardages. Imaginez… Il est l’heure de la séance de chant. Et vous ne remettez pas la main sur la version instrumentale que vous utilisez d’habitude. Petits ou grands, vos élèves commencent à discuter pendant que vous cherchez votre fichier MP3. 

S’ils le font en chuchotant, ce ne sera pas dérangeant. Mais si le volume sonore s’amplifie, vous allez vivre une situation stressante. Voilà pourquoi votre journée de classe doit être bien organisée.

4/ Agencer sa classe de manière adaptée

Certaines configurations sont propices aux bavardages en classe. Disposer les tables en îlots, c’est d’abord montrer la volonté de développer les interactions entre élèves. C’est aussi s’exposer à plus de discussions entre pairs.

Alors, si vous êtes allergique aux bavardages, évitez de placer le mobilier ainsi. Privilégiez les classiques rangs de tables face au tableau. Vous disposez de bureaux individuels ? Profitez-en pour séparer les élèves et éloigner les bavards. 

Et puis, au moment opportun, il sera toujours temps d’aménager la classe autrement. Un débat en classe entière ? Hop ! Assemblez les tables pour former un cercle de parole. Une recherche en binômes ? Demandez à vos élèves d’assembler leurs tables deux par deux. 

5/ Utiliser des outils pour réduire les bavardages en classe

À des moments stratégiques de votre emploi du temps, des outils indiquant le volume sonore à votre classe se révèlent très utiles. En effet, pris dans le feu de l’action, les jeunes ont du mal à se rendre compte du bruit qu’ils font. C’est notamment le cas lors des travaux en groupe.

L’autorégulation, un moyen de réduire les bavardages en classe

Les outils que nous allons vous suggérer se fondent sur l’autorégulation. La classe a sous les yeux un indicateur du bruit ambiant. Elle doit faire en sorte de ne pas dépasser un certain seuil. Vous l’avez compris, ce matériel est plutôt adapté à l’élémentaire.

4 exemples d’outils pour limiter le bruit en classe

Le feu tricolore

C’est un affichage de classe imaginé par une enseignante blogueuse. Une flèche est placée devant le bon feu en fonction de l’activité pratiquée. Le feu rouge correspond au travail individuel : le silence doit régner dans la classe. Le feu orange correspond au travail en groupe : les élèves chuchotent entre eux. Quant au feu vert, il indique une session de travail avec l’enseignant : les échanges se font à voix haute.

Le baromètre sonore

Il s’agit également d’un affichage collectif disponible sur le blog d’un professeur des écoles. Il se présente sous la forme d’un demi-cercle scindé en quatre parties. Chacune d’elles est colorée et indique la qualité du silence dans la classe. En fonction de ce qu’il observe, l’enseignant désigne l’un des quatre niveaux sonores à l’aide d’une flèche. À charge pour les écoliers de réguler le bruit dans la classe.

Le « bruitomètre »

Cet outil en ligne utilise le microphone de votre ordinateur pour mesurer le bruit ambiant. Pratique, si vous faites partie des profs qui disposent d’un tableau blanc interactif. Vous n’aurez pas à déplacer la flèche, comme avec l’instrument précédent. Vos élèves visualiseront en direct le volume sonore de leurs échanges. 

Bouncy balls

Selon le même principe que le dispositif ci-dessus, bouncy balls capte le volume sonore de la classe et le traduit à l’écran. La différence réside dans ce qui apparaît devant les yeux des enfants. Ici, des boules placées en bas du tableau s’agitent lorsque le bruit monte. Une version plus ludique du bruitomètre, donc.

6/ Produire un signal sonore pour ramener le calme en classe

Aussi étonnant que cela puisse paraître, convenir d’un signal sonore permet de capter l’attention des élèves. Les enseignants des toutes petites classes le savent. Le retour au calme en maternelle se fait souvent en entonnant une chanson. La maîtresse se met à chanter et ses jeunes élèves la suivent en chœur. Parfois même, les professeurs des écoles utilisent des comptines spécifiques. Par exemple, l’adulte dit « 1-2-3, les yeux sur moi » et les enfants savent ce qu’ils ont à faire. Notez au passage que demander à vos élèves de vous regarder les rend plus disponibles, moins prompts à bavarder.

Voici d’autres techniques pour faire cesser les bavardages en classe : 

  • Frapper un rythme avec ses mains, d’abord deux fois lentement, puis deux fois rapidement. Sans mot dire, vos élèves vous imitent. Suite à cette session de percussions corporelles, ils sont prêts à vous écouter.
  • Utiliser un long bâton de pluie comme signal sonore. À la fin de l’écoulement, le silence doit être revenu dans la classe.
  • Agiter une cloche (au son grave de préférence) pour signifier qu’il y a trop de bruit ou mettre fin à un travail de groupe. Dans certaines classes, un gardien du silence, désigné chaque semaine, est autorisé à faire tinter la cloche s’il le juge nécessaire.
  • Diffuser un court morceau de musique classique, s’asseoir face à la classe et attendre le silence. L’association du signal sonore et du langage corporel fonctionne à merveille. 

7/ Pratiquer la communication non-verbale à l’école

Sans piper mot, vous pouvez faire passer un message à vos élèves bavards. C’est une stratégie salutaire : inutile de hausser la voix, de s’énerver ou de s’interrompre trop longtemps. Les possibilités sont infinies. En voici quelques exemples : 

  • Se déplacer tranquillement dans la salle pour s’approcher des élèves qui discutent. Le simple fait de vous tenir debout près d’eux mettra fin aux bavardages. Si besoin, un regard appuyé fera comprendre aux récalcitrants qu’ils doivent cesser de parler entre eux.
  • Circuler dans les rangs et poser une main sur l’épaule des élèves dont vous voulez capter l’attention. 
  • Regarder fixement les élèves perturbateurs en fronçant les sourcils et/ou en plaçant votre index levé devant votre bouche.
  • Écrire au tableau le prénom des « fautifs » tout en continuant son cours. Les intéressés comprendront sans mal ce que vous attendez d’eux.
  • Se placer devant le tableau et lever un bras. Cette posture inhabituelle attirera l’attention de tous, y compris des pipelettes.

Les 7 astuces que nous vous avons dévoilées ont fait leurs preuves. Alors, choisissez celles qui vous conviennent le mieux et alternez l’utilisation des unes et des autres. En effet, en matière de gestion du bruit en classe, l’effet de surprise a autant sa place que les routines.

Besoin de ressources supplémentaires ? Voici des documents à télécharger :

👉🏻 Affichettes – Gestion du comportement en classe – CP au CM2

👉🏻 Évaluation du comportement – Bilan de la semaine – Billets rituels

👉🏻 Gestion du comportement en cycle 3 – CE2 – CM1 – CM2 – Aides pour les enseignants



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